épisode 90 : 18 février — Lumière au bout du tunnel ? (ou pas)

Publié le par strelets

Avant de commencer, une fois n’est pas coutume, une remarque sur mes statistiques. Je découvre que quelqu’un a tapé « mon docteur c tromper dans mon arret maladie est ce que je peut le corriger » (orthographe d’origine) sur un moteur de recherche bien connu… et que les Chroniques de la loose sont le premier résultat affiché ! Au passage, un grand merci à vous tous, amis lecteurs.

Aujourd'hui, spéciale « événements bizarres ». En 1162, à Jérusalem, Amaury, frère de feu Baudouin III, est couronné après avoir préalablement répudié Agnès de Courtenay, jugée indigne d’être reine par la Haute Cour des barons. En 1979, il a neigé dans le Sahara, seule occurrence connue de l’événement.


Dernier jour. J’en suis pratiquement à compter les heures. Cinq, dont trois en secondes, mais deux en CDI mode « on fait semblant de travailler ». J’y croise surtout des premières en pleine panique pour les TPE car il faut les rendre ce soir. Tic, tac, tic, tac…


Les cieux ont l’air décidé à me faciliter ce dernier jour. Mes trains s’enchaînent sans retard, comme une mécanique bien huilée ; même le temps est relativement clément, ce qui rend la marche à pied moins pénible. Surprise : les secondes sont étrangement calmes. Il faut dire que Constance n’est pas là, mais ses trois complices habituels, eux, sont bien présents. Comme quoi, un seul être vous manque…


C’était compter sans l’administration. En arrivant à François-Darlan, je tombe sur un surveillant qui m’annonce que l’adjointe de la proviseur veut me voir. Je n’aime pas cette sensation d’être un collégien convoqué par la direction. Je pose donc mes affaires et file à l’administration. Mais elle est en réunion. On me conseille de revenir à 13H30.


Au passage, j’apprends que le professeur résident, comme prévu, a fait prolonger son arrêt jusqu’à la fin mars. Mais j’apprends plus tard par des collègues qu’il le fera prolonger d’une ou deux semaines pour ne pas participer à l’évaluation des TPE. On me prend vraiment pour un guignol !


En salle des profs, un collègue d’histoire-géo m’explique que c’est à propos des devoirs communs, dont les sujets auraient déjà dû être en sa possession (sur cette affaire, voir épisode 88). Je suis bon pour un remontage de bretelles dans les règles. Détail peu rassurant, j’apprends que notre chère proviseur adjointe a ses têtes. Moi, pauvre remplaçant, je vais jouer dans la catégorie tête de Turc, ce qui est paradoxal pour un byzantiniste.


À l’heure dite, je me trouve devant la porte de son bureau. Elle me demande d’entrer et de fermer la porte derrière moi. Gloups ! Elle porte un corset en latex, de longs gants et des cuissardes du même, et tient un fouet en main. « Alors, petit coquin ? on a été méchant et on a oublié les sujets ? On tient vraiment à sa punition ? Je sais m’occuper des petits garçons pas sages » J’essaie d’ouvrir la porte pour essayer de m’enfuir, mais elle est fermée à clef. La panique me coupe le souffle.


Et je m’éveille en sursaut. Je me suis seulement assoupi en salle des profs. À 13H30, l’adjointe n’est toujours pas dans son bureau. Retour en salle des profs, où elle entre cinq minutes plus tard. Retour à l’administration.


J’ai de la chance. Elle a l’air ravie d’avoir un universitaire dans son équipe, et me dit carrément que ce serait bien si je pouvais rester en poste fixe. Je manque de me retourner pour voir à qui elle parle, mais non sommes bien seuls. Du coup, la discussion est plus décontractée que prévu. Elle accepte mon excuse du j’ai-été-prévenu-super-tard, que d’autres auraient pu envoyer balader. N’empêche qu’il lui faut les sujets pour demain matin au plus tard. Je lui fais observer que, sur le planning des surveillances, j’ai 13 heures à faire. Évidemment, elle me croyait en sous-service, et je dois lui rappeler que je fais un complément de cinq heures à Boby-Lapointe d’Oscuripont. Ça fait donc trois heures sup. Mais j’ai l’intuition que je n’en entendrai jamais parler.


Ça, c’est la loose. Je dois dîner chez des amis ce soir (j’ai quand même une vie privée) et je ne vais quand même pas annuler pour faire des énoncés de devoir. Mais ça se paie : il est 3H30 quand j’envoie les mails avec les sujets. Je vais dormir. J’écrirai les Chroniques de la loose
demain. Les vacances commencent bien…

Publié dans Saison 1

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